L’emailing, c’est un peu comme le café du matin : on croit que tout le monde en boit, mais peu savent vraiment le préparer correctement. Et pourtant, bien utilisé, c’est l’un des outils de communication les plus efficaces… et les plus accessibles, même pour une TPE calédonienne ou un artisan débordé.

Alors, l’emailing, c’est quoi exactement ? À quoi ça sert ? Et surtout : comment on s’y met sans y passer ses soirées (ni risquer l’effet « Spam du siècle ») ? Je vous explique tout. Promis, c’est pas sorcier.

L’emailing, définition simple et sans jargon

L’emailing, ou « campagne d’email », c’est le fait d’envoyer un message par email à plusieurs destinataires, dans un objectif précis : informer, vendre, fidéliser, ou tout ça à la fois.

Contrairement à un simple mail envoyé depuis votre boîte perso, l’emailing s’appuie sur des outils spécialisés qui permettent d’envoyer des messages en masse, de suivre les résultats (clics, ouvertures, etc.) et de rester dans les clous côté légalité (oui, la CNIL veille).

Pour résumer : l’emailing, c’est du marketing par email. Et bien fait, c’est un levier redoutable.

Pourquoi l’emailing reste un outil puissant (même en 2025)

On pourrait croire que c’est dépassé… Mais non : l’emailing fait toujours partie du top 3 des canaux les plus rentables en marketing digital, avec un retour sur investissement moyen d’environ 36 $ pour chaque dollar dépensé (soit 3 600 % de ROI) selon plusieurs sources dont Forbes, Constant Contact et EmailToolTester.

Pourquoi ça fonctionne encore ?

• Parce que l’email reste un canal direct (pas d’algorithme qui filtre vos messages)

• Parce qu’il est personnalisable à l’extrême

• Parce qu’il coûte peu, comparé à la pub ou au print

• Et surtout, parce qu’on choisit de s’y inscrire : vos destinataires sont souvent déjà un peu convaincus.

Et non, ce n’est pas réservé aux grosses boîtes. Même un artisan à Koné ou une formatrice à La Foa peut tirer parti de l’emailing (croyez-moi, je sais de quoi je parle).

Comment se lancer concrètement ? Le plan d’action simple et sans bla-bla

1. Constituez votre liste d’abonnés

Pas de destinataires, pas d’emailing. Commencez par récupérer les emails de vos clients, prospects ou contacts :

• via un formulaire sur votre site (ex. : “Recevez mes actus, astuces & bonus gratuits”)

• à travers une ressource gratuite à télécharger (e-book, checklist, guide…)

• directement en boutique ou lors de vos rendez-vous

Attention : toujours avec consentement clair (RGPD oblige ! Et si vous n’en avez pas, je vous invite à contacter un(e) juriste spécialisé dans ce domaine, dont LC Conseil).

2. Choisissez un outil d’emailing adapté

Ne faites pas ça depuis Gmail, par pitié. Utilisez une vraie plateforme, même gratuite :

• MailerLite (mon coup de cœur 💛 pour les débutants)

• Mailchimp

• Sendinblue (devenu Brevo)

Ces outils permettent de créer des jolis emails, de segmenter vos contacts, d’automatiser certaines campagnes, et surtout… d’éviter d’atterrir en spam.

3. Créez un contenu utile, humain et bien structuré

Votre email ne doit pas crier “Achetez maintenant !” dès la première ligne. L’idée, c’est de :

• apporter une vraie info ou un bonus

• raconter une histoire (oui, un brin de storytelling, même dans un email)

• être clair et concis, avec un seul objectif par message

Exemple concret : si vous vendez des plantes en pot, envoyez un email avec “3 erreurs à éviter pour garder son palmier en vie plus de 3 mois”. Et à la fin, proposez vos services ou vos produits.

4. Testez, suivez, ajustez

Les plateformes d’emailing vous montrent :

• combien de personnes ont ouvert

• combien ont cliqué

• combien se sont désabonnées (aïe)

Analysez les résultats pour affiner vos futures campagnes.

Est-on obligé de posséder un site internet pour faire de l’emailing ?

Bonne nouvelle : non, ce n’est pas obligatoire. Un site internet facilite beaucoup de choses (formulaire d’inscription, téléchargement de bonus, crédibilité…), mais ce n’est pas un prérequis absolu.

Vous pouvez démarrer avec :

• une page de capture fournie par votre outil d’emailing (MailerLite et Brevo en proposent gratuitement)

• un lien à partager sur vos réseaux sociaux ou en boutique pour récupérer des emails

• un simple fichier Excel avec consentements si vous travaillez en face-à-face (mais attention à bien respecter le RGPD)

Cela dit, avoir un site reste un atout stratégique pour professionnaliser votre présence, centraliser vos contenus, et renforcer la confiance de vos abonnés (et Google aussi, au passage).

Et en Nouvelle-Calédonie, on en fait quoi de tout ça ?

Bonne question. On pourrait croire que l’emailing est trop “technique” ou “pas adapté” ici. Faux ! Au contraire, dans un territoire où la proximité prime, l’emailing vous permet de garder un lien personnalisé avec vos clients.

• Vous êtes thérapeute ? Envoyez une newsletter mensuelle avec un conseil bien-être.
• Vous êtes artisan ? Montrez les coulisses d’un projet client dans un email exclusif.
• Vous êtes formatrice ? Proposez une fiche mémo ou un e-book à vos abonnés.

Et pour vous inspirer, allez jeter un œil à mes autres articles du blog : par exemple celui-ci sur les réseaux sociaux en 2025 vous aidera à coordonner vos emails avec vos autres canaux.

En résumé, l’emailing, ce n’est pas réservé aux marques internationales ou aux pros du marketing. C’est un outil simple, puissant et accessible à toutes les structures, même les plus petites. À condition de bien poser les bases.

Et si vous ne savez pas par où commencer ou comment créer des visuels pro qui donnent envie de cliquer… je suis là pour vous aider.